texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

26/04/2024

Seigneur, mon unique espérance !

 Vendredi 26 avril 2024

Évangile selon saint Jean 14, 1-6

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

Prière

Ô mon Dieu, je crois en toi, parce que tu es la vérité même. Je crois que tu es le sens profond de ma vie. Donne-moi la grâce de la foi, de voir ta présence et ta providence en toute chose. J’espère en toi, j’espère en tes promesses, car je sais que tu es allé me préparer une place auprès de toi. Sois mon unique espérance, Seigneur. Ô mon Dieu, je t’aime et je veux t’aimer par-dessus toute chose, bien que mon amour soit si faible et si inconstant. Augmente mon amour pour toi aujourd’hui. Esprit Saint, illumine tout mon être en cette oraison pour écouter et suivre tes inspirations.

Demande

Seigneur, augmente mon espérance !

Réflexion

  1. « Que votre cœur ne soit pas bouleversé (…) je pars vous préparer une place. » 
    Quel bel appel à l’espérance nous lance ici le Christ ! La peur de la mort hante de nombreux hommes, mais la peur du vide, du néant, de l’échec poursuit aussi de nombreux chrétiens. Nous croyons en la vie éternelle, certes, mais sommes-nous sûrs qu’elle en vaudra la peine ? Arriverons-nous à atteindre le bonheur après la mort ? Vaut-il la peine de sacrifier tant de choses pendant cette vie sur terre, pour une vie éternelle qu’en fin de compte nous ignorons largement ? Autant de questions qui troublaient le cœur des apôtres, comprenant que des évènements tragiques s’approchaient. Finalement, est-ce que ce Jésus allait combler leurs espérances ? Ou bien Judas faisait-il bien en s’assurant une issue de secours avec les 30 deniers des pharisiens ? Nous aussi ressassons souvent de tels doutes, bien cachés dans notre esprit.
  2. Jésus en est conscient, il anticipe donc et ajoute : « Je pars vous préparer une place ». Les apôtres ne savaient peut-être pas grand-chose encore du christianisme et de la théologie, mais une conviction était ancrée en eux : vivre auprès du Christ valait bien tous les sacrifices. Après trois ans de vie commune, ils étaient fascinés par le Christ, sa bonté, sa puissance, sa douceur et son humilité. C’est pourquoi la garantie d’être avec lui suffisait.
    Lorsque notre vie chrétienne se remplit de doutes, quand la promesse du paradis ne nous attire plus vraiment, quand la souffrance et le désespoir empoisonnent notre quotidien, la seule réponse qui vaille encore est celle du Christ qui nous offre une place auprès de lui. Il ne promet rien d’autre que sa compagnie, qu’une place réservée parmi ses amis. Est-ce suffisant pour moi ?
  3. « Pour aller où je vais, vous savez le chemin. »
    Le savons-nous vraiment ? La réponse du Christ est un peu énigmatique, on ne la comprend qu’en fonction de cette place qu’il nous promet. En effet, la place promise est auprès du Père, au sein de la Trinité. Le chemin, c’est le Christ lui-même. Il est le chemin et la vie parce que cette place auprès de Dieu n’a d’attrait qu’avec le Christ. Plus nous faisons l’expérience du Christ, nous laissons séduire par sa bonté et sa miséricorde, plus cette place auprès de lui et du Père devient désirable. Quand le Christ prend une part grandissante dans notre vie, la vie éternelle devient attrayante, le paradis nous motive à supporter de nombreuses contradictions. L’intimité avec le Christ est le chemin qui nous mène à rechercher le Père. Personne ne recherchera le Père, Dieu invisible, sans passer par l’amitié du Christ, Dieu incarné.

Dialogue avec le Christ

Ô Jésus, toi qui es ressuscité, je renouvelle aujourd’hui mon espérance en toi. Je désire te rejoindre un jour au ciel. Mais pour cela j’ai besoin de grandir dans ton amitié : fais que je te connaisse aujourd’hui un peu davantage, que je te désire avec plus de force, que je te suive avec plus d’enthousiasme.
Augmente mon espérance en la vie éternelle auprès du Père, au sein de la Trinité. Que la pensée de la vie en ta présence me comble de paix et de force au milieu de mes tribulations. Mon Seigneur, chemin, vérité et vie, guide-moi vers le Père !

Résolution

Aujourd’hui, je ferai une visite à Jésus-Eucharistie ou une communion spirituelle pour grandir dans mon intimité avec le Christ.

25/04/2024

Saint Marc, sa vocation, sa mission et son Évangile

 Jeudi 25 avril 2024

Évangile selon saint Marc 16, 15-20

En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

Prière

En ce jour de la fête de saint Marc, nous pouvons dédier ce temps de prière à méditer sur la personne de Marc, sa vocation, sa mission, son Évangile.
Fais-nous, Seigneur, connaître ton disciple, ton évangéliste. Comme lui, donne-nous la grâce de te connaître, de te suivre, de t’aimer et de t’annoncer par notre vie et notre amour. Seigneur, tu l’as aimé, guidé, inspiré. En regardant sa personne et sa vie, je découvre aussi comment ta grâce agit dans ma propre vie.

Demande

Seigneur, comme saint Marc, fais que je puisse te rencontrer, te parler, t’écouter, me laisser guider et inspirer. Fais que j’expérimente ton amour, ta Résurrection. Fais que ma vie se transforme en joie et en annonce de ta Bonne Nouvelle.

Réflexion

Prenons le temps, la Bible en main, de nous pencher sur les références du Nouveau Testament où il est question de Marc ; méditons sur ce que cela nous dit de sa personne.

  1. Jean ou Marc
    Parfois il est présenté avec les deux noms : un nom hébreux, Jean, et un nom romain, Marc (cf. Ac 12, 12).
    Marc était le cousin de Barnabé (cf. Col 4, 10).
    La mère de Marc, Marie, offrit sa maison de Jérusalem comme lieu de rencontre des chrétiens (Ac 12, 12). Certains pensent que le jeune homme, au Jardin des oliviers qui n’avait qu’un drap pour tout vêtement et que les soldats ont voulu saisir (cf. Mc 14, 51), est Marc car c’est le seul évangéliste à préciser ce détail.
    Il était très lié à Pierre, qui l’appelle « mon fils » (1 P 5, 13).
    Vers l’an 44, Barnabé emmène avec lui Marc de Jérusalem à Antioche. Paul était aussi avec eux (cf. Ac 12, 25).
    À Pergé en Pamphilie, Marc refuse de poursuivre la route et retourne à Jérusalem (Ac 13, 13). C’est pour cette raison que Paul ne souhaite plus l’avoir comme compagnon dans le second voyage missionnaire ; il se détache aussi de Barnabé qui insistait pour emmener son cousin (Ac 15, 36-40).
    Entre les années 61 et 63, Marc apparaît à Rome, aux côtés de Paul, prisonnier (Col 4, 10 ss ; Phm 24).
    La première Lettre de Pierre rappelle aussi ces dates à Rome (cf. 1 Pi 5, 13). Il a probablement dû voir les horreurs de la persécution initiée par Néron contre les chrétiens de Rome en 64 ainsi que le martyre de l’apôtre Pierre. Après la mort de Pierre, Marc retourne en Orient.
    Paul prie Timothée d’accompagner Marc à Rome (2 Tm 11). Il y retourna, mais on ne sait pas si c’est avant ou après le martyre de Paul. Il y termina son Évangile et le publia.
  2. « Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. » (Mc 1, 1)>
    Après avoir contemplé la personne de Marc, nous pouvons nous arrêter sur cette phrase par laquelle il débute son Évangile. C’est Jésus, le Fils de Dieu, la Bonne Nouvelle qui a changé sa vie, et Marc veut nous la transmettre. Il ne veut pas seulement nous raconter des faits. Il veut nous faire entrer dans la joie. Nous pouvons lire en parallèle les versets de la première Lettre de saint Jean (1 Jn 1, 1-4).
  3. L’Évangile d’aujourd’hui est la fin de l’Évangile de Marc
    Nous pouvons nous arrêter et contempler ou Jésus dans sa gloire (cf. Mc 16, 19) ; ou la joie des disciples annonçant l’Évangile par tout la terre (cf. Mc 16, 20).

Dialogue avec le Christ

Seigneur, comme saint Marc, je veux t’aimer, je veux te suivre et t’annoncer. Quelle est mon expérience de toi ? Quelle est mon expérience de ta Résurrection ? Quelle est mon expérience de ton triomphe sur le péché et sur la mort ? De ta gloire ? Fais que je conserve tout cela en mon cœur et que ma vie annonce ta Bonne Nouvelle.

Résolution

Je prendrai du temps pour faire une lecture continue de l’Évangile de saint Marc.


24/04/2024

Lumière venue dans le monde

 Mercredi 24 avril 2024

Évangile selon saint Jean 12, 44-50

En ce temps-là, Jésus s’écria : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit voit Celui qui m’a envoyé. Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour. Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »

Prière

« Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ? » (Ps 26, 1)

Demande

Seigneur, éclaire-nous de ta lumière, qu’elle soit comme une clarté qui illumine nos vies dans nos joies et nos tracas. Que nous soyons des rayons de cette lumière auprès de tous ceux que nous rencontrerons aujourd’hui.

Réflexion

  1. « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé. »
    Jésus voit toutes ces foules qui deviennent de plus en plus nombreuses pour l’écouter et suivre ses enseignements. Il pourrait s’en glorifier mais c’est tout le contraire. Ce n’est pas en lui qu’il faut croire, dit-il, mais en son Père qui lui-même l’a envoyé. Quelle merveille que cette union entre le Père et le Fils ! Toute la vie humaine du Christ est unie au Père : il est Dieu fait homme. Jésus reste humble et ne se gonfle pas d’orgueil d’avoir été choisi pour annoncer la Bonne Nouvelle au monde.
    En tant que baptisés, nous avons aussi une mission d’évangélisation auprès de nos frères. Comment la percevons-nous ? Sommes-nous conscients qu’elle est un trésor qui nous a été confié sans penser que nous sommes supérieurs aux autres ? Croire au Christ, c’est donc croire au Père : ce Père invisible, que nous ne pouvons pas tangiblement nous représenter, sinon par l’Incarnation de Jésus : c’est parfois compliqué pour nos pauvres esprits cartésiens, et de surcroît dans un monde qui veut ignorer Dieu, voire le remplacer.
    Pourtant, tout a été tellement bien prévu, bien orchestré : contemplez le bébé qui vient de naître, la beauté de la mer et du feu, la nature qui se réveille au printemps, les astres qui nous éclairent, les mécanismes physiques qui nous dépassent : tout cela est Dieu !
    Alors, il nous est demandé aujourd’hui de poser un acte de foi,  tout simplement, en reprenant notre Credo : Oui, je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible.
  2. « Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. »
    Demeurer dans les ténèbres, c’est se couper de l’amour de Dieu. Le monde n’était que lumière quand Dieu l’a créé. Cette lumière s’est éteinte lors du péché originel de nos premiers parents. Cet amour entre Dieu et les hommes a été rompu lorsque le diable a promis à l’homme d’être aussi puissant que son Créateur… L’histoire se répète inlassablement.
    Encore aujourd’hui, certains proposent de remplacer Dieu par toutes sortes d’innovations dont certaines se détournent du bien commun. Si beaucoup de ces nouveautés sont moralement bonnes pour l’homme, il n’y a pas de raison de les refuser. A contrario, nous voyons combien le progrès peut aussi nous détourner de la foi quand il n’élève pas l’âme.
    En vivant dans cette époque où tout se sait immédiatement, restons prudents et analysons avec sérénité ce que nous pouvons accepter ou refuser tout en demeurant dans la Lumière qu’est le Christ.
    Nous avons parfois du mal à discerner cette Lumière face à un relativisme ambiant où on n’ose plus nommer ce qu’il y a de bien ou de mal, où tout est permis. La réponse est dans l’Évangile dont nous devons nous imprégner inlassablement ainsi que dans la prière : si nous doutons quand il s’agit de choisir, confions à Jésus nos doutes, il saura d’une manière ou d’une autre nous donner des signes pour rester dans sa Lumière.
  3. « Je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. »
    Notre vie n’est évidemment pas parfaite et nous voyons combien nous nous détournons souvent du bien en toute connaissance de cause. Nous tombons et retombons inexorablement dans nos mêmes défauts et nous perdons courage. C’est ce qu’il y a de pire, de perdre courage ! Alors, soyons persuadés que Jésus n’est en effet pas venu pour nous juger mais pour nous sauver. « Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour. »
    Ce que nous faisons est peut-être mal mais ce que nous sommes est appelé à faire le bien. En faisant un examen de conscience chaque soir, nous saurons très bien dire ce qui a été bon et ce qui ne l’a pas été. À force, nous pouvons espérer nous améliorer, sans oublier que Jésus nous aime tels que nous sommes. Faire le bien, c’est comme participer à un marathon, plus on s’entraîne et plus on excelle ! Ainsi, s’exercer sans relâche un peu chaque jour en plaçant l’amour de nos frères à la première place nous permettra de nous rapprocher du podium, c’est-à-dire du ciel où Jésus nous attend dans sa pleine Lumière !

Dialogue avec le Christ

Merci, Seigneur, pour le temps passé avec toi. Merci pour toutes les lumières que tu m’as données en méditant cet Évangile. Fais que tous ces petits moments passés ensemble me rapprochent de toi afin que, par mon témoignage de baptisé en Christ, beaucoup viennent à toi, Père très saint, Créateur du ciel et de la terre.

Résolution

Je relis le Credo en réitérant cet acte de foi : Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, du monde visible et invisible.


23/04/2024

« Le Père et moi, nous sommes un »

 Mardi 23 avril 2024

Évangile selon saint Jean 10, 22-30

On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »

Prière

Mon Dieu, je me mets en ta présence pour te rencontrer et recevoir ta Parole qui est vie. Ouvre mon esprit et mon intelligence pour la comprendre.

Demande

Seigneur, donne-moi la paix qui vient de toi.

Réflexion

  1. « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
    Au début de cette scène de l’Évangile, laissons-nous imprégner par cette froideur de l’hiver et l’atmosphère glaciale et tendue qui règne dans le Temple ou du moins entre les Juifs et Jésus.
    D’une part, Jésus va et vient comme une proie prise au piège cherchant une échappatoire, sous la colonnade de Salomon. Et d’autre part les Juifs, comme des prédateurs, guettent les moindres faits et gestes de leur proie pour mieux la cerner et l’immobiliser de leur coup de lance (leur haine grandissante).
    Celle-ci contraste avec la fête de la dédicace du Temple de Jérusalem. Ce jour de célébration et de joie qui rappelle la purification du temple par Judas Maccabée fait place à l’impertinence et à la colère des juifs qui grandit de plus en plus devant les paroles énigmatiques de Jésus.
    Les juifs ne supportent plus les allusions et sous-entendus de Jésus sur sa personne, mais également sur son lien avec le Père. Il dit « Fils de l’homme » lorsqu’il parle de lui-même et « mon Père » quand il parle de Dieu, le Dieu d’Israël. Ceci explique l’attitude agressive des Juifs qui se liguent tous contre lui seul et l’encerclent comme l’aurait fait une bande de criminels pour dérober un innocent de ses biens.
    Par leur interrogation il ne cherchent pas à reconnaître Jésus comme le Christ, mais plutôt à le condamner par ses propres paroles comme un blasphémateur car il se dit « Fils de Dieu », lui qui appelle Dieu, Père. En réalité, il est impossible pour les Juifs d’admettre que le Messie puisse être un homme trop ordinaire à leurs yeux de chair qui, en plus, s’abaisse au rang des pécheurs, en les côtoyant, en s’en faisant des amis, des collecteurs d’impôts, des prostituées, des prisonniers, des petites gens du peuple, etc. Pour eux, c’est faire injure à la grandeur, à la gloire et à la sainteté de Dieu qu’un simple homme puisse appeler Dieu père et prétendre être son oint.
  2. « Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon père, voilà ce qui me rend témoignage. »
    Nous sommes des êtres charnels, nous nous appuyons sur nos sens pour appréhender tout ce qui nous entoure : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût. Ainsi, grâce à tous ces sens, nous pouvons aussi être, ou pas, des témoins de ce que nous voyons (lumière ou ténèbres), de ce que nous entendons (clairement perceptible ou non), de ce que nous avons touché (souple ou rugueux) ou senti (suave ou fétide) et même de ce que nous avons reçu en nourriture (douceur ou amertume).
    C’est bien pour cela que le Christ est venu guérir en premier nos sensualités physiques de façon intégrale pour nous introduire à la sensibilité spirituelle. Ouvrir les yeux des aveugles, guérir les sourds et les muets, purifier les lépreux, nourrir d’un pain savoureux les foules, se laisser toucher et sentir par elles dans les rues et villages. Ainsi, Dieu, qui connaît notre sensibilité, notre nature, s’est manifesté à travers son Fils, sa propre chair pour que nous soyons témoins, que nous croyions et que nous soyons sauvés.
    Ces juifs contemporains du Christ, n’ont-ils pas vu les aveugles recouvrer la vue, n’ont-ils pas entendu les muets louer Dieu à pleine voix, après avoir retrouvé l’usage de la parole, n’ont-ils pas vu ces lépreux purifiés se présenter au temple, et même Lazare sortir du tombeau devant tous ces juifs venus à Béthanie réconforter Marthe et Marie.
    Que dire de plus à ses interlocuteurs ? Tous ces miracles et prodiges, Jésus les a accomplis ouvertement. Et ils étaient les signes annonciateurs du Messie de Dieu décrit par les prophètes. C’est donc à juste titre que Jésus indique ses œuvres comme un témoignage concret de l’onction qu’il a reçue du Père. Car un tel pouvoir n’a de source que Dieu.

Dialogue avec le Christ

Mon Seigneur Jésus, donne-moi ton Esprit, que j’apprenne à faire ta volonté afin que mes actes témoignent que je t’appartiens et que tu es avec moi. Toi le bon Berger, guide-moi.

Résolution

Lire une œuvre spirituelle concernant le Christ.


22/04/2024

La vie en abondance

 Lundi 22 avril 2024

Évangile selon saint Jean 10, 1-10

En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

Prière

« Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. » (Ps 22, 1-4)

Demande

Fais grandir mon amour pour toi, Seigneur !

Réflexion

  1. « Celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte (…) celui-là est un voleur et un bandit. »
    C’est par la porte que nous entrons ou faisons entrer notre hôte dans l’intimité de notre maison, et celui qui escalade le mur et entre par effraction a très certainement des intentions qui ne sont pas bonnes. Cet enclos ne serait-il pas alors notre cœur, ce lieu d’intimité à nous-mêmes, ce sanctuaire inviolable où se tient cette présence de Dieu en nous, à l’instant même de notre existence ? Enclos de notre cœur dont seul Jésus a la clé et à qui nous devons avec humilité demander dans la prière de pouvoir y pénétrer pour l’y retrouver ? Les voleurs et les bandits qui tentent de prendre d’assaut notre cœur ne seraient-ils pas alors les tentations de toutes sortes qui jalonnent notre vie et qui nous font croire, par orgueil le plus souvent, que nous sommes les maîtres de nous-mêmes ?
  2. « Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom (…) »
    Or, Jésus nous connaît, chacun par notre nom, comme le bon berger connaît ses brebis ; le berger connaît ses brebis par leur nom, les différencie et les aime chacune. Il suffit de voir le regard attentif du berger sur chacune de ses brebis qu’il fait rentrer le soir dans l’enclos. Nous aussi, comme les brebis, notre bon Pasteur nous connaît par notre nom. Nous arrive-t-il parfois d’en douter ? De ne pas voir cet amour immense et individuel que Jésus nous porte ? Sommes-nous prêts à ne pas vouloir chercher à combler les désirs de notre cœur par nous-mêmes, mais à chercher à le rencontrer dans le silence et la prière et à nous laisser regarder et aimer par lui comme une brebis du bon Pasteur ?  Alors nous pourrons dire avec saint Augustin : « Tu étais au-dedans de moi, tu étais plus intime que l’intime de moi-même. » (Saint Augustin, confessions, L, III)
  3. « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
    Le Seigneur veille sur la porte de notre cœur pour que nous ayons la vie, comme il s’est donné sur la croix pour nous afin que, nous aussi, par sa Résurrection nous ressuscitions avec lui.
    Comment ne pas chercher à accueillir cette promesse du don de cette vie « en abondance » en nous enfermant dans nos désirs de bonheur parfois bien trop humains ? Quel effort d’humilité et de dépouillement très concret ai-je à mettre en œuvre aujourd’hui pour être disponible à cette promesse ?

Dialogue avec le Christ

Seigneur, « tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure ». Merci d’être pour mon âme ce bon pasteur, merci de ce regard attentif et plein d’amour que tu poses sur moi, merci d’avoir donné ta vie pour moi afin que je puisse avoir la vie en abondance, aide-moi à toujours mieux chercher à te suivre.

Résolution

Vivre ma journée en action de grâce pour tout l’amour que le Seigneur me donne.  


21/04/2024

Brebis du bon Pasteur

 Dimanche 21 avril 2024

Évangile selon saint Jean 10, 11-18

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

Prière

Toi, le bon Pasteur qui aimes chacune de tes brebis, tu veilles sur moi chaque jour de ma vie.  Avec toi, je suis en sécurité et je ne manque de rien. Tu me guides et me conduis sur les chemins qui mènent vers ton Père, et mon Père. Loué sois-tu, Seigneur, Alléluia !

Demande

Seigneur, aide-moi à garder les yeux fixés sur toi afin de te suivre tous les jours de ma vie.

Réflexion

  1. « Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui. »
    Nous avons tous eu dans notre vie un professeur qui, par son attitude soit rigide ou froide, désintéressée ou blasée, nous portait à dire qu’il n’occupait ce poste que pour le salaire ! Également nous avons certainement rencontré au moins un professeur tellement dévoué, patient, investi, accueillant et empathique, que nous avions la certitude que cette personne aimait réellement son travail mais surtout ses élèves ou étudiants !
    Au temps de Jésus, les pharisiens sont les chefs spirituels qui ont pour mission de guider le peuple vers Dieu. En cherchant le prestige, les honneurs et le pouvoir, et en imposant de lourds fardeaux au peuple dont ils ont la charge, on peut les comparer à des mercenaires – tout comme les mauvais enseignants – car ils ne sont pas au service de ceux dont ils ont la charge, mais à celui de leur intérêt personnel. Ils sont de mauvais bergers. Les bons bergers, on les reconnaît par leur dévouement, par leur amour manifeste dans leur accueil, leur bonté – comme les bons professeurs dévoués pour leurs élèves.>
    Si j’ai la responsabilité d’un groupe, suis-je un bon pasteur au service des autres, un rassembleur bienveillant, humble, rempli de compassion et d’amour, à l’exemple de Jésus ?
  2. « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. »
    Dans ce passage, Jésus indique clairement qu’il est celui que nous devons suivre. En voyant de quelle façon Jésus agit envers les hommes et les femmes qui viennent à sa rencontre, par son empathie, son dévouement, son accueil, sa miséricorde, ses guérisons et libérations, on ne peut qu’avoir la certitude qu’il nous aime inconditionnellement, qu’il est le bon pasteur. Le don de sa vie par le martyr – la trahison dont il a fait l’objet et sa mort sur la croix – est l’ultime preuve de son amour infini pour chacun d’entre nous. Sa vie, il l’a donnée de lui-même, de son plein gré car, en donnant sa vie, Dieu la lui redonne en le ressuscitant, et ainsi il nous ouvre à la vie éternelle !
  3. « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix. »
    Les brebis de cet enclos représentent le peuple d’Israël ; et celles « qui ne sont pas de cet enclos » font référence aux autres peuples. « Elles écouteront ma voix » préfigure les croyants qui suivront les enseignements de Jésus, d’abord les premiers disciples, les premiers chrétiens et ensuite toutes les générations qui suivront, jusqu’à nous !
    Est-ce que j’écoute la voix de Jésus, le bon berger, sa Parole dans les Évangiles ? Sa voix qui me dit qu’il est le Fils de Dieu, le sauveur ! Sa voix qui me dit qu’il sera avec moi jusqu’à la fin des temps…

Dialogue avec le Christ

Seigneur, mon bon berger, tu as donné ta vie pour nous tous, mais Dieu te l’a redonnée. En ce temps de Pâques, je veux te chanter ma joie de te savoir vivant : « Christ est vraiment ressuscité, alléluia, alléluia, pour nous, Christ a vaincu la mort, alléluia, alléluia ! »

Résolution

Je prends quelques minutes pour lire le psaume 22 (« Le Seigneur est mon berger »), le méditer et me laisser toucher par une phrase ou un mot.


20/04/2024

Abandon

 Samedi 20 avril 2024

Évangile selon saint Jean 6, 60-69

En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant ! C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

Prière

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
« Mon Père, Je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père. » (Saint Charles de Foucauld)

Demande

Viens, Esprit Saint, emplis mon cœur de ta présence et allume en moi le feu de ton amour. Rends-moi docile à tes inspirations pour que je puisse goûter le bien et jouir de tes consolations.

Réflexion

  1. Cette langue est difficile
    Frères en Christ, il n’était pas facile pour les premiers chrétiens de comprendre la personne du Christ, et encore moins ses interventions dans la synagogue. Ses contemporains le voyaient, l’entendaient, le touchaient même, et pourtant ils vivaient dans cette perplexité. Deux mille ans plus tard, nous nous trouvons dans la même situation. C’est un véritable défi de comprendre qui est le Christ, son origine, ses intentions. Tout semble indiquer que le Christ est incompréhensible, mais considérons la possibilité d’une incapacité de notre part à accepter le message de sa prédication.
  2. « (…) personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
    Qu’est-ce qui nous empêche de nous approcher du Christ ? Reconnaître dans le Christ le Fils du Dieu vivant est une grâce donnée par le Père. S’exclamer « Christ est Seigneur ! » est l’œuvre de l’Esprit Saint. Que peut-il y avoir dans mon cœur qui puisse m’empêcher de venir au Christ ?
    Chers bien-aimés, nous sommes bénis parce que nous croyons sans voir, mais nous devons admettre que l’attachement à notre péché nous empêche de nous convertir véritablement et de devenir ses disciples. Le péché est une fracture identitaire. Aucun royaume divisé ne peut se suffire à lui-même, il est voué à la ruine. Le Seigneur, Sagesse éternelle, par les mérites de son sacrifice sur la croix, a fait de notre péché une source d’espérance, une source de grâce, car là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.
    S’agissant de la foi, malgré nos fautes, soit nous croyons que le Christ est le Fils du Dieu vivant, le Pain vivant descendu du ciel, soit nous ne le croyons pas. Car si nous reconnaissons que nous avons péché, nous avons un intercesseur auprès du Père en notre faveur.
  3. « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
    Nous sommes libres de croire ou de renier Dieu. Si, malgré le témoignage de la puissance du Christ, nous refusons de croire en lui, nous pouvons nous éloigner, nous pouvons dire non. Mais pour nous qui avons cru en lui, s’il n’est pas le Messie, le Fils de Dieu, s’il n’est pas ressuscité, notre foi est vaine.
    Exerçons le don de la foi, ne baissons pas les bras. Notre foi en Christ sera récompensée, ayons la foi que le Christ dit la vérité et que lui seul suffit car nous croyons et savons qu’il est le Saint de Dieu.

Dialogue avec le Christ

« Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté.Tout ce que j’ai et tout ce que je possède. C’est toi qui m’as tout donné, à toi, Seigneur, je le rends.Tout est à toi, disposes-en selon ton entière volonté.Donne-moi seulement de t’aimer et donne-moi ta grâce, elle seule me suffit. » (Prière de Saint Ignace de Loyola)

Résolution

J’écris ma propre prière d’abandon au Seigneur.


19/04/2024

Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson

 Vendredi 19 avril 2024

Évangile selon saint Jean 6, 52-59

En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Voilà ce que Jésus a dit alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

Prière

« Pain vivant, pain du ciel, divine Eucharistie, ô mystère touchant que l’amour a produit ! Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche hostie, rien que pour aujourd’hui ! Daigne m’unir à toi, vigne sainte et sacrée, et mon faible rameau te donnera son fruit, et je pourrai t’offrir une grappe dorée, Seigneur, dès aujourd’hui. Cette grappe d’amour dont les grains sont les âmes, je n’ai pour la former que ce jour qui s’enfuit. » (Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus)

Demande

Seigneur, je crois que tu es contenu tout entier dans le sacrement de la très sainte Eucharistie corps, sang, âme et divinité. Fortifie ma foi !

Réflexion

  1. « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
    Beaucoup d’entre nous ont grandi dans la foi chrétienne et certaines choses nous semblent évidentes. La croyance en la présence réelle de Jésus est un mystère auquel nous nous sommes peut-être habitués. Je me souviens d’un catéchiste qui accompagnait une jeune fille coréenne non croyante pour la première fois dans une chapelle d’adoration. Cette dernière regardait étonnée ce que faisaient les gens agenouillés et demanda de quoi il s’agissait. C’est en essayant de lui expliquer le mystère de la présence réelle dans l’Eucharistie, de Dieu le Père qui a envoyé son Fils, de la mort sur la croix pour nous donner la vie éternelle, que ce catéchiste, qui avait grandi dans la foi, s’était alors rendu compte de la grandeur de ces mystères.
    Essayons d’entrer dans la scène : Jésus est dans la synagogue à Capharnaüm, plutôt au début de sa vie publique, et il enseigne à des Juifs qui considèrent que la vie se trouve dans le sang de tout être vivant : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. » On pourrait se demander quelle aurait été notre propre réaction si nous avions vécu au temps de Jésus et l’avions entendu prononcer ces paroles. Aurions-nous, nous aussi, trouvé qu’elles étaient dures à entendre ? Aurions-nous tourné le dos, perplexes ? Notre intelligence et notre cœur se seraient-ils ouverts à ce mystère par la grâce de la présence du Seigneur ?
  2. « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle (…) »
    Le concile de Trente au 16e siècle a enseigné et professé qu’« après la consécration du pain et du vin notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, est contenu vraiment, réellement et substantiellement sous l’aspect (species) de ces choses sensibles ». Et donc « dans le sacrement de la très sainte Eucharistie sont contenus vraiment, réellement et substantiellement, le corps et le sang avec l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et par conséquent le Christ tout entier. »
    Communier, c’est alors le recevoir complètement. Jésus s’est défini comme le chemin, la vérité et la vie. Il est celui qui a vaincu la mort pour nous donner la vie comme nous le fêtons pendant ce temps pascal. Il est ressuscité ! Manger sa chair et boire son sang, c’est recevoir, c’est devenir celui qui est la vie. N’est-ce pas là tout ce que notre cœur recherche ?
  3. La communion spirituelle ou de désir
    C’est lorsque nous avons le plus besoin de la vie que le Christ veut nous la donner par la grâce de l’Eucharistie. Or parfois nous ne pouvons le recevoir pour diverses raisons. Notre cœur est alors comme une terre aride sans eau, assoiffé. C’est alors que nous pouvons accomplir une communion de désir ou spirituelle avec les mêmes fruits ou effets que ceux de la communion sacramentelle. Le concile de Trente l’a aussi proposée, la définissant comme « un ardent désir de se nourrir du pain céleste, avec une foi vive qui agit par la charité et qui nous rend participants des fruits et des grâces du sacrement. » Et au cas où nous doutions encore de son efficacité, saint Thomas d’Aquin a précisé que « comme l’autre communion (…) elle soutient, fortifie, répare, réjouit ».
    Dans ce discours du pain de vie, Jésus nous demande d’entrer dans un mystère qui nous dépasse. L’Eucharistie qu’il nous a laissée, c’est lui-même qui se donne, qui reste avec nous, qui veut nous unir à lui pour nous donner la vie, pour nous donner sa vie.

Dialogue avec le Christ

Dire avec saint Paul : « Par la Loi, je suis mort à la Loi afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. » (Ga 2, 19-20)

Résolution

Recevoir dans la mesure du possible aujourd’hui la communion avec foi, sinon faire une communion spirituelle.
Nous pouvons nous inspirer de cette prière sur la communion spirituelle de saint Alphonse de Liguori : « Mon Jésus, je crois à votre présence dans le très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon cœur : venez-y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous. »


18/04/2024

Nourriture ineffable

 Jeudi 18 avril 2024

Évangile selon saint Jean 6, 44-51

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui- là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Prière

Seigneur Jésus, me voici pour passer ce moment avec toi. Que l’Esprit Saint qui habite mon cœur me donne la grâce de goûter ta Parole et qu’elle soit ma nourriture pendant cette journée. Amen.

Demande

Seigneur, tu es le Fils de Dieu. Tu es venu pour nous enseigner le chemin vers le Père. Merci de ne nous pas avoir laissés orphelins. Merci pour le don de l’Eucharistie, ta présence réelle parmi nous. Que cette prière renouvelle mon amour pour l’Eucharistie. Merci.

Réflexion

  1. « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »
    « Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers lui (…) » (Catéchisme de l’Église catholique, 27) C’est Dieu qui m’a aimé le premier. Il me cherche et il désire mon amitié. Quel réconfort pour moi ! Dieu me veut avec lui, il me promet la vie éternelle, non pas par mes propres mérites mais par les mérites de son Fils, Jésus. Dieu m’aime sans conditions d’un amour gratuit. Il est prêt à tout « payer » afin que je puisse revenir à lui sans dette. « Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. » (Is 55, 1)
    Comment cette vérité m’interpelle-t-elle et me touche-t-elle aujourd’hui ? L’amour gratuit de Dieu me procure-t-il plus de confiance dans ma vie et pour moi-même ?
  2. « Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. »
    Comment entendre et recevoir l’enseignement du Père ? « Les facultés de l’homme le rendent capable de connaître l’existence d’un Dieu personnel. Mais pour que l’homme puisse entrer dans son intimité, Dieu a voulu se révéler à lui et lui donner la grâce de pouvoir accueillir cette révélation dans la foi. » (CEC, 35)
    Y a-t-il des moments dans ma vie où j’ai expérimenté Dieu dans la nature, dans des circonstances particulières, dans une rencontre fortuite ou lors d’un autre moment ? De nombreux catéchumènes peuvent témoigner que Dieu s’est révélé à eux d’une manière très personnelle et mystérieuse, en les invitant à aller plus loin dans leur recherche. C’est une authentique histoire d’amour entre Dieu et ces futurs baptisés.
    Si je suis déjà baptisé, est-ce que je me réjouis souvent des dons gratuits reçus dans le baptême ? Est-ce que je me rappelle de mon histoire d’amour avec Dieu ? Les dons de foi, de charité et d’espérance sont-ils mon appui et mon recours dans ma vie quotidienne ? Quel rôle est-ce que je donne à Jésus dans ma vie ?
  3. « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »
    Voilà un acte d’amour fort de la part de Jésus. Pour nous aider sur le chemin vers le Père, il reste lui-même notre nourriture de voyage. Avant de souffrir la croix, « sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1).
    Jésus se donne dans son intégralité à nous, il ne garde rien pour lui. En lui, la Sainte Trinité nous a offert la certitude que nous sommes des êtres précieux à ses yeux. Chacun d’entre nous possède une telle valeur que Dieu lui-même choisit de mourir pour que je vive, pour que je puisse toujours trouver la force de me détourner du mal et choisir le bien et la vie.
    Suis-je conscient que Jésus lui-même vient me chercher dans l’Eucharistie ? Quelle relation ai-je avec lui dans le sacrement de l’Eucharistie ? Y a-t-il quelque chose que j’aimerais lui demander « face à face » ? Est-ce que je me rends compte des sentiments du Christ pendant la dernière Cène avec ses disciples ?

Dialogue avec le Christ

Merci, Jésus, de venir parmi nous pour nous montrer le cœur du Père et de rester avec nous dans l’Eucharistie.
Jésus, voici ce qui m’a le plus touché pendant cette prière (le nommer). Je repars de ce temps de prière avec tel désir, telle attitude, telle question (les nommer). Comment puis-je te répondre aujourd’hui ? Je place cette journée entre tes mains.

Résolution

Selon ce qui m’a le plus touché, je choisis une action personnelle, par exemple :
– Je décide de faire une visite eucharistique dans une église ou aller à la messe pendant la semaine.
– Je prends deux minutes pendant la journée pour remercier Dieu du don d’amour gratuit et total pour moi.
– Je lis un chapitre du discours d’adieu de Jésus dans l’Évangile de saint Jean (Jean 13 à 17) pour mieux connaître les sentiments de Jésus pour ses disciples dont je fais partie.

17/04/2024

Instrument de l’amour de Dieu

 Mercredi 17 avril 2024

Évangile selon saint Jean 6, 35-40

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Prière

Seigneur, rend mon cœur vigoureux afin de te suivre sans peur nicrainte.

Demande

Être un fervent partisan du Christ, en pensées, en paroles et en actions.

Réflexion

  1. Nous sommes dans la troisième semaine du temps pascal. Temps de joie, d’allégresse depuis la Résurrection du Christ. Là réside la cause de notre joie : le Christ est vivant, il est ressuscité ! Rabâchons cette vérité fondamentale : la source de la joie du chrétien se trouve en Jésus, en notre Sauveur ressuscité. Faisons nôtre cette vérité dans notre cœur, répétons-la à tout moment : ma joie se trouve en Jésus ressuscité et seulement en lui. Nous appartenons au Christ et nous allons vers lui.
  2. Quel signe d’espérance et de profonde joie intense lorsque Jésus déclare : « et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors ». Cette joie s’accompagne aussi d’une grande tristesse ; la tristesse de voir tant de gens rejetés, loin de chez eux, obligés de fuir, seuls, qui ont faim, soif et qui pleurent. Ceux qui, en définitive, ne sont pas aimés. Ils ne se sentent pas aimés chez eux, dans leur propre famille, auprès de leurs amis, au travail, etc. Il ne faut pas aller bien loin pour sentir ce manque d’amour. C’est une question que chacun personnellement doit se poser.
  3. Ces mots du Christ nous touchent droit au cœur. Quelle sérénité et réconfort de savoir que je suis le bienvenu, que je ne serai pas rejeté et, en entendant cela, quelle joie de se savoir aimé ! Celui qui va vers le Christ ne sera pas rejeté. La part de notre mission est, dans un premier temps, de croire en lui. Ensuite, nous devons rendre visible le Christ pour notre prochain, car je suis un instrument de Dieu pour le manifester au monde.
    Nous avons été chassés du jardin d’Éden (cf. Gn 3, 23) mais le Christ est venu sur terre afin que nous ne nous soyons plus jamais séparés de lui, ni de Dieu. La foi en Jésus nous délivre de la tristesse, de la mélancolie, du désespoir. Nous sommes aimés par Jésus. Faisons nôtre cette vérité et rendons-la vivante en montrant cet amour à nos frères.

Dialogue avec le Christ

Sainte Vierge Marie, ravive en moi la foi. Une foi solide, forte et vivante, une foi où je sente l’amour du Christ pour moi, où je me sente aimé. Enseigne-moi aussi à être un instrument de l’amour de Dieu envers mon prochain, afin qu’il ne se sente pas rejeté, expulsé, banni, exilé. Au contraire, qu’il se sente consolé, aimé, qu’il sache qu’il est le bienvenu.

Résolution

Passer un moment en prière aujourd’hui dans ma chambre ou devant le Saint-Sacrement, si c’est possible. Témoigner de l’amour du Christ envers mon prochain par un acte concret et visible.